Contexte d'Empire of India

1858. L’Inde est une colonie de l’empire britannique. Le Raj britannique s'étend sur la presque totalité des territoires actuels de l'Inde, du Pakistan et du Bangladesh, avec des exceptions telles que Goa et Pondichéry, respectivement intégrés à l'empire colonial portugais et à l'empire colonial français.

Dans sa conquête du pays, la couronne britannique a signé de nombreux traités avec des chefs locaux (Raja et Nawab) en leur promettant des droits et des pouvoirs importants. En réalité, les Britanniques exercent une influence importante sur les politiques intérieures des États princiers. Les forces armées des États princiers sont limitées par les traités qu'ils ont signés avec les Britanniques, ils n'ont pas le droit de construire des fortifications ni de produire des armes et des munitions. Les chemins de fer, le télégraphe et même les communications postales sont sous le contrôle de l'administration britannique. La politique et l’administration de l’Inde britannique est exclusivement gérée par l’empire britannique et le peuple indien n’est pas invité à participer aux décisions concernant son pays.




1863. La couronne britannique a la main mise sur l’Inde, ses villes et ses habitants. Les rues des grandes villes sont en chantier, d’immenses bâtiments européens sont en construction. L’Inde se britannise et commence à perdre son charme d’autrefois, à petit feu. La modernisation donne un autre visage à ce pays autrefois si rural, si authentique. Désormais les envahisseurs, les étrangers, ont leurs propres quartiers, à l’image de leurs villes d’origine, et les locaux ont leur quartier à eux, bien à l’écart et ne pouvant profiter des mêmes aspects de la modernisation que les autres. Evidemment les mélanges ne sont guère appréciés, à moins de faire partie de la haute société.

1871. La révolte gronde dans les rues de Calcutta. Certains rebelles osent clamer haut et fort leur mécontentement. Ces derniers sont souvent emprisonnés ou châtiés, ce qui provoque encore plus de haine de la part des habitants. Le système des castes a été approuvé et approfondi par le pouvoir politique. Il est impossible de sortir de sa caste sans devenir un paria et être puni. D'ailleurs, toutes les opportunités d’évolution leur sont fermées.

1872. Après avoir été la victime de nombreux chantiers de rénovation et de constructions européennes, la ville indienne devient la cible d’un groupe terroriste appelé Kālimā (कालिमा). Cette organisation, aux dessins nébuleux, est devenue en quelques mois la plus grande crainte de tout un peuple. Attentats, exécutions, destructions, contrebande, kidnapping, ... Kālimā est la bête noire de l’empire britannique. Même les étrangers venus profiter des merveilles de l’orient ne sont plus à l’abri. La couronne soupçonne l’organisation d’avoir fait alliance avec la redoutée secte des Thug. Cette confrérie d’assassins, qui commence à se faire connaitre des autorités britanniques, serait dirigée par un illuminé surnommé « Le Père de la Nation ». Cet homme aurait, selon les dernières sources, le don de pouvoir entrer en contact avec les dieux hindous et prédire des évènements tragiques. Récemment, le Père de la Nation aurait prédit la disparition d’un haut personnage politique. Affaire à suivre.

1890. Le Vice-roi des Indes, Lord Andrew Cutting, est assassiné à Calcutta alors qu’il préside une réunion en présence du gouverneur français de Pondichéry. L’élection d’un nouveau vice-roi est en préparation à Londres, le royaume des Maharajas retient son souffle.