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 Annexe II - Les religions

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Parvati Sharma

Parvati Sharma


Depuis mon arrivée en Inde, j'ai rédigé : 216 , et je suis ici depuis le : 24/09/2015

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MessageSujet: Annexe II - Les religions   Annexe II - Les religions EmptyMer 4 Nov - 13:20

Annexe II
les religions

L’Inde est un pays où de nombreuses religions se côtoient : l'hindouisme, du bouddhisme, du jaïnisme, du sikhisme, le judaïsme, le christianisme et l'islam. Nous allons vous décrire succinctement certaines d’entre elles.


L’hindouisme

La particularité de l'hindouisme est de n'avoir ni prophètes ni dogmes centraux. Cependant, les hindous contemporains croient en l'autorité du Veda (texte sacré), qui, selon la tradition, fut révélé aux hommes, grâce à la « vision » des Rishi.

La foi hindoue consiste en :
  •  l’acceptation respectueuse des Vedas (textes sacrés),
  • l’esprit de tolérance et de bonne volonté,
  • l’acceptation des six systèmes de philosophie hindoue et d’un rythme du monde qui connaît des périodes de création, de conservation et de destruction, périodes, ou yuga, se succédant sans fin,
  • l’acceptation de la croyance dans la renaissance et la préexistence des êtres,
  • la reconnaissance du fait que les moyens ou les manières d’accéder au salut (moksha) sont multiples,
  • le fait que, malgré le nombre des divinités à adorer, on peut être hindou et ne pas croire qu’il faille adorer des idoles.

Dans l'hindouisme, samsara est souvent utilisé pour parler du cycle des renaissances, des vies et des morts qui se suivent sans que l'adepte réussisse à atteindre la libération, la lumière, le moksha. Le yoga aide à sortir de ce cycle. L'hindou croit en une vie après la mort, et avant la naissance, le corps n'étant qu'une enveloppe matérielle temporaire.

Le concept du Principe Suprême (Brahman) est l’équivalent de Dieu, selon le Sanatana Dharma (सनातन धर्म) (ou tradition primordiale).

Le Brahman apparaît à ses adorateurs sous la forme qu’ils vénèrent. Selon cette conception, Dieu choisit également de s’incarner parmi les humains selon les nécessités, pour les guider ou pour restaurer un équilibre perdu (dans ce second cas, il ne peut s’agir que d’une incarnation de Vishnu). Le terme générique utilisé, même en Occident, est "Avatar".

La trinité de l’hindouisme :
  •  Brahma (processus de création : Srishti) : Le Créateur.
  • Vishnu (processus de maintien : Sthiti) : Le Protecteur.
  • Shiva (processus de dissolution : Pralaya) : Le Destructeur.
  • Et leurs trois parèdres respectives (ou Shakti) : Sarasvati, Lakshmi et Parvati, qui sont leurs énergies personnifiées (ou pouvoir organisateur).

Les divinités enfantées de la trinité :
  • Ganesh : dieu qui supprime les obstacles. Il est aussi le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir.
  • Kârttikeya : dieu de la guerre.


Les quatre buts de la vie (purushartha) :
  • Kâma ou le désir : et plus particulièrement le désir et le plaisir amoureux. Dans la mythologie, le dieu Amour, Kâma est la source de la création. Les Kâmasûtra exposent les moyens d'exalter les sens et d'épanouir la vie de couple.
  • Artha ou la prospérité matérielle : L'homme doit participer à la société en se créant un patrimoine et des relations qui seront le fruit de son travail. o Dharma ou le devoir : Le Dharma doit diriger toutes les quatre périodes de la vie hindoue. Le devoir permet à l'homme de poursuivre sa vie sur le droit chemin.
  • Moksha ou la délivrance : Durant les deux dernières périodes de la vie de l'hindou, celui-ci recherche moksha, la libération du cycle des réincarnations.

Mais il s'agit surtout du but de la vie de l'hindou qui peut y parvenir selon différents moyens.

Les quatre étapes de la vie (ashrama) :
  • Le Brahmacarya est la période de la vie de l'éducation. Elle consiste en l'étude approfondie des textes sacrés, principalement des Vedas. Le guru ou maître spirituel est alors considéré comme le représentant de la divinité, l'élève lui doit obéissance et respect.
  • Le grihastha ou gārhasthya correspond aux nécessités de suivre une vie active et mondaine : c'est celle du père de famille dans la force de l'âge dont le but est d'avoir une descendance et doit s'enrichir pour la survie de sa famille.
  • Le Vānaprastha est le stade qui correspond à une vie de retraite loin des attachements de la vie matérielle et de la famille. o Le Samnyâsa est le dernier stade de la vie qui permet d'atteindre Moksha, la libération spirituelle.

Les pratiquants effectuent de nombreux rituels qui leur permettent au quotidien d'exprimer et de rythmer leurs vies religieuses. Au-delà des rituels, ils passent de longues heures à méditer et se consacrer à leur divinité.

Les rituels peuvent être des offrandes, des purifications (ablutions, jeûne), la récitation de mantras ou de prières. Ils peuvent se faire dans les temples (mandir) mais les pratiquants ont aussi chez eux une section consacrée, un autel, pour la réalisation de leurs rituels.


Le bouddhisme

Le bouddhisme présente un ensemble ramifié de pratiques méditatives, de pratiques éthiques, de théories psychologiques, philosophiques, cosmogoniques et cosmologiques, abordées dans la perspective de la bodhi, « l'éveil ». Les notions de dieu et de divinité dans le bouddhisme sont particulières : bien que le bouddhisme soit souvent perçu comme une religion sans dieu créateur, la vénération et le culte du Bouddha est importante.

Le bouddhisme est une voie individuelle dont le but est l'éveil, par l'extinction du désir égotique et de l'illusion, causes de la souffrance de l'homme. L'éveil est une base à l'action altruiste.

Les quatre nobles vérités indiquent ce qu'il est essentiel de savoir pour un bouddhiste. Elles énoncent le problème de l'existence, son diagnostic et le traitement jugé adéquat :
  • La vérité de la souffrance (duhkha): toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ;
  • La vérité de l'origine de la souffrance : elle repose dans la soif (tṛṣṇā): le désir, les attachements ;
  • La vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
  • La vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le Noble Chemin octuple.
    Les trois caractéristiques ou marques de l'existence :
  • L'Anātman (absence de soi, impersonnalité) : il n'y a rien dans le monde qui ait une existence indépendante et réelle en soi, donc aucune âme (ātman), aucun soi, mais une simple agrégation de phénomènes conditionnés.
  • L’Anitya (impermanence) : tout est constamment changeant dans les phénomènes, on ne peut absolument rien y trouver de permanent.
  • Le Duḥkha (souffrance) : aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.

Les trois poisons pour l'esprit :
  • Tṛṣna : la soif ou l'avidité ;
  • Dveṣa  : la colère ou l'aversion ;
  • Moha : l'ignorance.

Selon le Bouddha, les causes de la souffrance humaine peuvent être trouvées dans l'incapacité à voir correctement la réalité. Cette ignorance, et les illusions qu'elle entraîne, conduisent à l'avidité, au désir de posséder davantage que les autres, à l'attachement et à la haine pour des personnes ou des choses.
Sa philosophie affirme que la souffrance naît du désir ou de l'envie. C'est en s'en libérant qu'il serait parvenu au nirvāṇa.


Le jaïnisme

Le but de la vie pour les jaïns est le même que pour l'hindouisme, le bouddhisme et le sikhisme : le croyant doit atteindre l'illumination appelée moksha ou nirvana. L'humain doit sortir du flux perpétuel des réincarnations : le samsara, par des choix de vie appelés vœux dont le premier, qui mène tous les autres, est celui de l'universelle non-violence nommée ahimsâ ; la méditation et le jeûne sont aussi des pratiques jaïnes.

Les cinq vœux majeurs des jaïns sont :
  • Le vœu de non-violence : ahimsâ. C'est la « non-volonté de faire souffrir les créatures », la « fraternité, compassion, charité universelle », ou « le respect impérieux de toute vie ».
  • Le vœu de sincérité : satya. En termes simples, c'est ne pas dire de paroles qui font du tort, mais le sens est beaucoup plus large.
  • Le vœu d'honnêteté, de refus du vol : asteya. Voler, c'est prendre ce qui n'est pas donné, mais un sens large est attribué à ce mot. Les jaïns disent qu'il ne faut prendre que ce que l'on nous a donné.
  • Le vœu de chasteté : brahmacharya. Le manque de chasteté est une faute qui peut prendre des formes diverses. Pour les laïcs, le couple jaïn doit pratiquer la fidélité absolue à son conjoint.
  • Le vœu de non-attachement aux choses du monde, ou non-possessivité : aparigraha. L'attachement aux choses du monde consiste à ne pas désirer plus que ce dont on a besoin. Les quatre vertus du jaïnisme

Les  quatre vertus :
  • Maitrî : l'Amitié pour tous les êtres vivants.
  • Pramoda : la Joie de voir des êtres plus avancés que soi sur la voie de la libération (Moksha) du cycle des réincarnations.
  • Kârunya : la Compassion pour les créatures qui sont malheureuses.
  • Mâdhyasthya : la Tolérance (ou Indifférence, se tenir au centre comme le Purusha) envers ceux qui sont discourtois ou qui se conduisent mal.


L'alimentation non-violente :
Outre les cinq petits vœux du laïc, les vertus de base du jaïn s'incarnent dans l'abstention de consommer les « trois M ».
  • mâmsa (la viande, la « chair » des créatures),
  • madya (le vin),
  • madhu (le miel).

Afin de réduire au minimum les dommages aux êtres vivants, une abstinence totale de ces « trois M » est préconisée (la viande est considérée comme une source infinie de violence Et de manière plus générale, le jaïnisme encourage vivement à un mode de vie végan.


Le sikhisme

Le sikhisme est une religion monothéiste. Ses adeptes croient en un seul Dieu Suprême, Absolu, Infini, l'Éternel, le Créateur, la Cause des causes, sans inimitié, sans haine, à la fois immanent et transcendant. Il est appelé: le Guru Suprême. Le Sikhisme est basé sur la théorie du karma et de la réincarnation. On évite les réincarnations en renonçant aux vices (chair animale, alcool, tabac, jeux de hasard), en surmontant son propre égoïsme (haumai), en menant une vie intègre et honnête, car le but suprême de l'existence est la libération (mukti).

Les sikhs initiés (sikhs amritdaris), doivent suivre la règle des « 5 K » :
  • ils doivent porter les cheveux longs et la barbe (Kesh);
  • porter en permanence un peigne dans les cheveux (Kangha);
  • ils portent aussi un poignard recourbé, un turban, un bracelet en fer, le Kawra, symbolisant l'unité (boucle sans fin) ;
  • et un caleçon spécifique, le Kacchera.

Les sikhs non-initiés ne portent pas tous ces attributs. Le végétarisme est une norme culturelle dans le sikhisme

Les sikhs ne reconnaissent pas le système de castes, ils y sont même farouchement opposés ; le sikhisme s'est créé sur un concept d'égalité de droits pour tous. De même, les sikhs ne croient pas en l'adoration des idoles, dans les rituels ou les superstitions.

Les sikhs doivent se marier avec la personne de leur choix. L'union physique, sexuelle, n'est que le couronnement de l'union spirituelle préalable. Sans cette union spirituelle préalable, il ne peut y avoir mariage et, par conséquent, aucune union physique n'est possible ou souhaitable.

Le temple sikh s'appelle Gurdwârâ (littéralement : « la porte du Guru »). Pour y entrer, il faut se déchausser et se couvrir la tête. Le temple est un lieu ouvert à tous, croyant ou non, ils se doivent de vous accueillir dans le respect tant que vous faites de même.

Beaucoup de Sikhs ont pour nom « Singh ». Singh, qui signifie « lion », est rarement un nom de famille à proprement parler mais plutôt un titre ou surnom (« middle name ») porté par les hommes Sikhs ; le nom ajouté pour les femmes est « Kaur », qui signifie « princesse ».


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